C’est en 1997 qu’une quinzaine de musiciens lasallois forment une fanfare: les Fanfarons de Lasalle, toujours en activité aujourd’hui. Trois d’entre eux ont des liens familiaux très forts avec l’Algérie et deux autres ont passé une grande partie de leur vie dans ce pays. C’est l’occasion de croiser les musiques traditionnelles du monde et notamment la musique algérienne qui pour certains est une découverte.
C’est après la découverte du film El Gusto qu'ils décident d’aller à la rencontre de cette musique, le chaabi ou encore le blues de la casbah. Au mois d’août 2014, six musicien.nes accompagné.es d’une vidéaste et de la coordinatrice du projet prennent un bateau pour Béjaia. Pendant trois semaines, ils sont accueillis chaleureusement en Kabylie et rencontrent plusieurs musiciens amateurs virtuoses avec lesquels ils partagent de longues sessions musicales. Lors d’un concert où ils sont invités à Alger, ils rencontrent le groupe Targuit qui fait de la musique celtique/berbère. L’idée est de faire venir ces musiciens en Cévennes afin de leur ouvrir une porte pour la diffusion de leur musique. L’accueil du groupe Targuit se fait donc en avril 2015 au moment du festival de musiques traditionnelles à St Jean du Gard: Boulegan a l’Ostal. Targuit accompagne les Fanfarons de Lasalle dans divers événements des alentours (Boulegan, Carnavals de St Hippolyte du Fort et du Vigan, concerts au Pont des Arts et à St Roman de Codières) et partage des répétitions avec les musiciens locaux.
Deux autres voyages en Algérie, au Festival des Racont-Arts et dans la commune de Béni Abbés aux portes du désert occidental, occasionnent de nouveaux échanges musicaux. Toutes ces rencontres de musiciens amènent les Fanfarons à croiser le chemin d’Amine Soufari.
C’est en 2019 que l’association Asart propose à Amine un répertoire de pièces traditionnelles de musique chaabi et lui demande de les arranger pour un orchestre « symphonique » un peu atypique (accordéon, saxophone, sousaphone, viole de Gambe, cajon…) La proposition lui plaît et il accepte de conduire cet orchestre qui est rejoint par un chœur l’année suivante.
Dune Rive à l'autre devient le nom de cet ensemble qui porte cette envie de partage et d'échange entre les hommes et les femmes de ces deux pays.